Dans la série des vieux livres du domaine public sur la coupe et la couture à redécouvrir voici aujourd’hui un périodique du 19e siècle consacré à la coupe homme :
Le Professeur
ou Journal raisonné du tailleur
1843
J’ai retrouvé 5 numéros de ce mensuel sur Gallica allant du N°3 de juillet 1843 au N°7 de décembre 1843 (le numéro de septembre est manquant et la raison en est expliquée dans la publication d’août). Ces numéros sont consultables ici sur le site de Gallica.
Le journal porte bien son nom, car le ton est en effet très professoral.
J’ai passé un excellent moment à lire ces 5 numéros, j’ai appris des choses, j’ai souris aussi parfois car l’outrage qui emporte l’auteur sur certains sujets transparait à travers les lignes. La prose et le contenu sont un régal !
Il y a de très belles illustrations de costumes masculins du milieu du XIXe siècle.
Chaque numéro comprenait :
–4 gravures et patrons (à 1/8e de la grandeur) de costumes masculins avec les indications pour les réaliser en taille réelle. Dans les 4 costumes se trouve toujours un uniforme militaire avec tous les détails.
-1 article « de fond » sur les améliorations à apporter à la profession de tailleur selon l’auteur… Et il n’y va parfois pas de main morte sur le concurrence et c’est assez succulent (cf le numéro de décembre 1843) !
-1 article sur l’application des mesures, retouches et des difficultés que peut faire naître une correction (de patron) mal comprise.
-1 article sur (je cite) « les nouveautés du meilleur goût et les mieux portées« … La mode quoi 😉 . L’auteur commente l’évolution de la mode et les tendances actuelle… Du Marie-Claire version homme du 19e siècle !
Les heureux abonnés au journal avaient même droit tous les 3 mois à trois patrons taille réelle découpés (un habit, un pantalon et un gilet). C’est le cas du numéro d’octobre par exemple qui avait également en cadeau bonus le tracé en petit du corsage de l’habit : « Dessin de Chamarure pour Costume de Hussard ou pour Bourgeois si l’on veut en détachant les fleurs » (illustré ci-dessous).
Et puis allez savoir pourquoi, au détour d’un numéro on tombe sur des poèmes signés Louis Girard (n° de décembre).
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